Qui es-tu ?

Je m’appelle Céline, j’ai 43 ans, je vis à Nantes et je suis originaire de Brest. J’ai été professeure de lettres pendant une dizaine d’années en France et à l’étranger. J’ai opéré une reconversion professionnelle en 2019 et me suis formée pendant 3 ans dans une école d’art dramatique pour devenir comédienne. Cette année, je suis un Diplôme Universitaire de criminologie-victimologie à Paris. Mon objectif professionnel est de devenir drama-thérapeute pour aider les personnes psycho-traumatisées à aller vers la résilience par le biais du média théâtre.

Quel genre de spectatrice es-tu ?

Je suis naturellement influencée par mon parcours professionnel. En théâtre j’aime le classique mais également le théâtre contemporain. En cela je me suis beaucoup plu au TPN (Théâtre Populaire Nantais) qui a vocation à mettre un théâtre engagé au service du plus grand nombre. Que ce soit en théâtre, en danse ou en musique ce que j’aime avant tout c’est de prendre part au grand jeu de la comédie (et de la condition!) humaine. Sentir et ressentir « Intus et in cute » (intérieurement et sous la peau) (Rousseau) cet « hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère » (Baudelaire).

Ta dernière émotion forte devant un spectacle c’était quand ?

Le 23 novembre 2019 ! le jour de l’inauguration de Citad’elles à Nantes (un centre d’accueil et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences). Typhaine D, comédienne, autrice, metteuse en scène et professeure de théâtre jouait son spectacle « Contes à Rebours ». C’est une pièce féministe, écrite à la « Féminine Universelle » qui revisite les contes de notre enfance en déconstruisant le patriarcat. Ce fut LE coup de foudre artistique. « L’âme agit » du théâtre m’a été donnée à voir comme jamais. J’ai alors pris pleinement conscience de la portée de cet art : donner à voir le sens caché des choses. Une véritable catharsis ! Ce spectacle m’a tellement plu que j’ai décidé de le présenter pour mon projet professionnel de fin d’études au TPN. J’ai joué une version courte de cette pièce que j’adapte cette année en version intégrale à l’aide des deux metteuses en scène qui ont travaillé avec moi sur le format court. Typhaine D est, elle, devenue une soeurcière et nous nous retrouvons ponctuellement autour d’évènements féministes dans le cadre de notre combat commun pour la défense des droits des femmes et des enfants.

Comment décrirais-tu ton engagement au Kiosque Nantais ?

Je suis toute nouvelle au Kiosque Nantais (j’ai adhéré ce mois-ci). Pour l’instant, je prends mes marques. J’ai déjà eu la chance d’aller voir l’opéra « Alcina » et ça a été un véritable plaisir de découvrir cet opéra et de le partager. Je suis contente de pouvoir mettre mes passions pour l’art et l’écriture au service d’un projet associatif et collaboratif dont je salue l’initiative et partage les valeurs. L’offre culturelle sur la métropole nantaise est très dense et je suis heureuse de compter parmi les kiosqueur (euse)s pour guider le public dans cette jungle artistique.

3 objets que tu as toujours avec toi ?

Un carnet, un crayon (on ne se refait pas!) et, modernité oblige, mon téléphone.

Un conseil de kiosqueur à partager ?

Pendant la crise du COVID et les différents confinements, l’équipe du Théâtre de la rue de Belleville avait placardé une affiche sur la devanture du théâtre : « Alimentation culturelle générale ». Voilà. Tout est dit. L’être humain ne se nourrit pas seulement de pain, mais aussi de nourriture intellectuelle. Revenez au spectacle vivant ! Les artistes ont besoin de vous et vous avez besoin d’eux. Merci !